La pauvreté rurale en Amérique est une urgence

Selon un nouveau rapport, les États-Unis ne se comparent pas favorablement à d’autres pays à économie avancée en ce qui concerne la pauvreté infantile dans le monde, qui tient compte de facteurs tels que le manque d’accès à une alimentation de qualité, les taux élevés de natalité chez les adolescentes et l’abandon scolaire des enfants.

Mortalité, natalité et homicides

Sur 176 pays, les États-Unis se classent au 37e rang, loin derrière Singapour, la Slovénie, la Norvège, la Suède et la Finlande, qui complètent le top cinq, et juste derrière le Bahreïn et la Biélorussie selon un rapport réalisé par une ONG qui lutte contre la violence faite aux enfants. Les USA sont donc à quelques points devant des pays qui ne sont pas forcément connus pour leurs droits des enfants comme la Russie, le Koweït et même la Bosnie. Le rapport se penche sur ce que l’on appelle les « événements qui privent les enfants de leur enfance et les empêchent d’atteindre leur plein potentiel », notamment les déplacements dus à la guerre, les préjugés sexistes, le travail des enfants et la mortalité infantile. Il y a trois « perturbateurs de l’enfance » qui expliquent pourquoi le classement américain est relativement bas. Le taux de mortalité infantile, qui est, selon les normes mondiales, assez élevé aux USA. La deuxième était le taux de grossesse chez les adolescentes, qui, bien qu’il s’améliore, demeure, encore une fois, assez élevé à l’échelle mondiale. Le troisième, c’est le nombre d’enfants victimes d’homicide aux États-Unis.

Au total, le rapport estime que plus de 1,1 milliard d’enfants dans le monde risquent de ne pas avoir une enfance décente. Cependant, le rapport dit qu’il y a de bonnes nouvelles lorsqu’on compare les chiffres à ceux des années précédentes. L’indice trouve que la situation globale des enfants semble plus favorable dans une centaine de pays. Dans une quarantaine d’autres pays, les conditions semblent bien pires.

La pauvreté aux États-Unis

Le rapport comprend une composante américaine axée sur la pauvreté rurale en Amérique, que le rapport qualifie d’ « urgence ». Selon les estimations du ministère américain de l’agriculture, près d’un quart des enfants qui grandissent dans les zones rurales d’Amérique étaient pauvres il y a deux ans, contre un peu plus d’un cinquième dans les zones urbaines. Selon le rapport, c’est un État du sud-ouest, l’Arizona, qui compte le plus d’enfants en milieu rural (plus du tiers des habitants). Il n’est peut-être pas surprenant que le rapport ait trouvé les plus fortes concentrations de pauvreté infantile, dans l’ensemble, dans le delta du Mississippi, dans les Appalaches et dans les réserves amérindiennes.

En ce qui concerne la pauvreté, indépendamment de la géographie, les recherches publiées l’an dernier ont révélé que la pauvreté des enfants aux États-Unis a connu une baisse record il y a deux ans. Les progrès considérables réalisés dans la lutte contre la pauvreté des enfants sont en grande partie une évolution inédite. Le rôle des programmes gouvernementaux dans la réalisation de ces progrès l’est tout autant. La baisse de la pauvreté chez les enfants est en grande partie attribuable aux programmes fédéraux de protection du revenu, comme le Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), autrefois connu sous le nom de « Coupons alimentaires », et le crédit d’impôt qui aide les familles à faible revenu à joindre les deux bouts. En même temps, les États-Unis ne font pas autant que d’autres pays pour protéger les enfants de la pauvreté, note le rapport.

Cet article a été écrit par IPEICC