Un important groupe de défense des droits de l’enfant a appelé à doubler le salaire minimum fédéral et à élargir l’accès aux subventions au logement pour mettre fin à la « parodie morale » de millions d’enfants vivant dans la pauvreté alors que les Américains les plus riches bénéficient de réductions fiscales.
Aucun enfant ne devrait avoir à se demander où il dormira la nuit
Dans un nouveau rapport fédéral, on apprend qu’environ 13 millions d’enfants américains vivent dans des foyers dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté, privant beaucoup d’entre eux d’une éducation décente et d’une nutrition adéquate, et les exposant au risque de devenir sans-abri et sujets à la violence. Les deux tiers des personnes vivant dans la pauvreté sont des enfants de couleur. Aucun enfant ne devrait avoir à se demander d’où viendra son prochain repas ou s’il aura un endroit où dormir chaque nuit dans la nation la plus riche du monde. Pourtant, plus de 12 millions d’enfants en Amérique, soit environ un enfant sur cinq, vivent dans la pauvreté et sont confrontés chaque jour à ces dures réalités, affirme le rapport.
Le document explique que la pauvreté réduit drastiquement les chances des enfants, affectant leur développement et leurs opportunités. Environ un enfant sur trois vit dans une famille où au moins un adulte occupe un emploi à temps plein mais souvent mal rémunéré. L’organisation appelle à une action de grande envergure de la part des Etats-Unis. En doublant le salaire minimum fédéral en cinq ans, en augmentant les crédits d’impôt et en augmentant les subventions pour la garde d’enfants, on réduirait de plus de la moitié la pauvreté des enfants. Accroître l’accès aux subventions au logement pour les familles à faible revenu avec permettrait de sortir des millions d’enfants de la pauvreté.
Une urgence pourtant évitable
La pauvreté des enfants est une crise urgente et évitable. Il existe déjà des solutions à la pauvreté infantile dans le pays, il suffit d’une volonté politique réelle pour les déployer, exploque le rapport. Des prestations telles que l’aide nutritionnelle, les bons de logement et les crédits d’impôt ont aidé des millions d’enfants à sortir de la pauvreté, mais des millions d’enfants ont été laissés pour compte en raison d’un financement insuffisant, de restrictions d’admissibilité et de bas salaires. Le rapport estime le coût des mesures à 50 milliards de dollars, soit seulement 1,2 % des dépenses fédérales.
Chaque dollar investi dans la réduction de la pauvreté des enfants rapportera au moins six dollars à l’économie américaine. La question n’est pas de savoir si le pays a les connaissances ou les ressources pour mettre fin à la pauvreté infantile, mais s’il a la décence morale et la volonté politique de le faire. Il semble y avoir davantage de discussions sur la pauvreté au niveau fédéral et que certains États prennent l’initiative. Un certain nombre d’États ont approuvé des augmentations du salaire minimum. Dans un pays aussi riche que les USA, il n’y a aucune excuse, aucune raison d’échouer.